Page 4 - Belgian Brain Council 2012

Belgian Brain Congress 2012 | Be Brain Connected

LE BELgIaN BRaIN CONgRESS 2012

tranSdiSCiPLinarité

Le Palais des Congrès de Liège accueillera, le samedi 27 octobre, la quatrième édition du Belgian Brain Council. Celle-ci arrive
à propos puisque l’Académie des Sciences de New York vient de présenter une publication spéciale sur les neurosciences cognitives.
Intitulé Cognition et mémoires normales et pathologiques, le congrès mettra plus que jamais l’accent sur un concept cher au BBC :
la transdisciplinarité. Comme le souligne le professeur Jean Schoenen, ancien président-fondateur de cette association et président
du congrès, l’édition 2012 se situera entre, à travers et au-delà des disciplines. En cela, il sera non seulement le digne héritier de ses
devanciers, mais aussi celui où cette valeur fondatrice trouvera le terrain le plus propice à son expression. Son fl rouge (connexions)
parle pour lui.
Le BBC organise un congrès tous les deux ans. Les trois premiers eurent lieu à Genval (2006), Ostende (2008) et Bruxelles
(2010). Y furent abordées des thématiques telles que les troubles du sommeil, la plasticité synaptique, la conscience, l’autisme, la
douleur et les céphalées, les addictions ou encore les interfaces cerveau-ordinateur.

tHèMeS et MOYenS

Le congrès 2012 abordera la cognition et le fonctionnement mnésique sous l’angle physiologique (activité normale) et
pathologique. La mémoire (ou plutôt « les » mémoires) et la cognition sont très souvent affectées dans les maladies neurologiques et
psychiatriques. La maladie d’Alzheimer nous en donne un exemple éloquent, presque caricatural. « Toutefois, on a longtemps négligé
les problèmes cognitifs et de mémoire dans diverses autres pathologies, dit le professeur Schoenen. Par exemple, ils ont été très sous-
estimés dans la sclérose en plaques, où on ne s’y intéresse que depuis peu. Pourtant, les patients concernés présentent fréquemment des
problèmes d’attention, de concentration, de mémoire, ainsi qu’une plus grande fatigue «intellectuelle». Le même raisonnement vaut entre
autres pour la migraine, où les patients souffrent de troubles cognitifs et mnésiques même entre les crises, et plus encore pour la migraine
chronique, où ces troubles sont quotidiens comme dans la dépression. »
Ces défcits assurément invalidants pour les patients sont sous-tendus par des déconnexions ou des dysconnexions anatomiques
ou fonctionnelles. De cela, mais aussi des avancées sur la compréhension du fonctionnement cérébral chez le sujet sain, il sera largement
question lors des différents exposés en séance plénière, lors des workshops (sessions interactives rassemblant scientifques, cliniciens
et représentants des associations de patients autour d’un thème déterminé) et via les « posters » et les sessions qui leur seront dédiées.

Parmi les exposés, le plus attendu est probablement celui de Stanislas Dehaene, célèbre neuroscientifque du Collège de France,
sur le thème des Signatures psychologiques et physiologiques de la conscience. Les workshops, eux, seront au nombre de trois, le
premier étant consacré à la cognition dans la sclérose en plaques ; le deuxième, à la cognition dans la dépression ; le troisième, aux
nouveaux critères diagnostiques dans la maladie d’Alzheimer (de la recherche à la clinique).
Toutes les communications libres se feront sous la forme de posters (128 au total) que les visiteurs pourront consulter à leur gré.
Par ailleurs, le BBC innove : pour chaque poster publié dans l’abstract book, il propose, dans un vocabulaire accessible au grand public,
un commentaire de la recherche concernée et de sa signifcation pour la compréhension et le traitement des maladies du cerveau.
À deux reprises durant la journée de congrès, des « posters chairmen » issus du monde scientifque et médical et des associations de
patients organiseront une discussion avec le responsable de chacun des posters. Des prix seront offerts aux trois meilleurs d’entre eux.